Étude d'impact
Depuis 2016, TARA s’emploie à mesurer l’impact de ses actions sur la vie des enfants.
Vous souhaitez changer la vie d'un enfant ? Vous aussi, agissez avec TARA en devenant parrain.
Quelques belles réussites :
L'histoire de Faisal et Faiz :
En juin dernier, Faisal et Faiz sont allés en vacances quelques jours chez leur maman et ne sont pas rentrés. Conscients du danger qu'ils encourraient, toute l'équipe de TARA Boys a remué ciel et terre pour que les enfants reviennent sains et saufs.
A ainsi commencé une bataille juridique de plus de 4 mois qui nous a valu le soutien des plus hautes instances de justice et nous a permis de sauver les enfants. Eprouvés mais soulagés d'être à la maison, les deux frères ont repris le chemin de l'école et la vie retrouve doucement son cours. Ce combat a aussi mené à un changement de jurisprudence.
L'histoire d'Anisha :
Avant d’être placée à TARA, Anisha a vécu seule dans la rue jusque l’âge de trois ans. Elle était alors extrêmement sous-alimentée et incapable de parler. Aujourd’hui, 5 ans plus tard, c’est une petite fille forte et confiante qui a atteint un Indice de Masse Corporel normal. Elle est scolarisée dans une école anglophone de qualité et accompagnée par une orthophoniste : ses capacités de diction ne cessent de s’améliorer !
L'histoire d'Aman :
La maman d’Aman est décédée quand il était tout petit. Son père travaillait toute la journée et le confiait donc à une nounou. Malheureusement, cette dernière était très négligente : Aman n’était pas nourri correctement, ne recevait pas l’attention nécessaire pour en enfant de son âge et était laissé seul la plupart du temps. Cela a causé un impact extrêmement négatif sur sa santé. Quand il est arrivé à TARA à l’âge de 4 ans, Aman souffrait de pneumonie et de rachitisme. Selon les médecins, il était entre la vie et la mort. Récemment, Aman a reçu à l’écolé un prix pour sa générosité et il est également membre de l’équipe de football de son école.
L'histoire de Sonarika :
Victime de trafic, Sonarika a été séparée de sa famille à un très jeune âge. Après avoir été scolarisée dans une école de qualité à Delhi et malgré de bons résultats dans l’ensemble des matières, elle avait de grandes difficultés pour s’exprimer en anglais. Elle n’avait pas du tout confiance en elle. Avec le soutien quotidien de professeurs particuliers et les encouragements de toute l’équipe de TARA Girls, Sonarika a finalement réussi à se dépasser en faisant bondir sa note de 29% en 2018 à 59% cette année ! Cette réussite est la preuve que la détermination et un travail assidu peuvent accomplir des miracles.Quand les anciens enfants de TARA deviennent adultes
Nous avons demandé à un de nos TARA Boys, Shyamu, d’interviewer les anciens enfants de TARA maintenant devenus de jeunes adultes indépendants. Découvrez leurs histoires :
L’histoire de Sunil
Sunil est arrivé à TARA en 2008 à l’âge de 12 ans et y est resté jusqu’en 2017. Il travaille aujourd’hui comme responsable maintenance pour une agence immobilière. Il s’occupe principalement de la maintenance des locaux, supervise les employés et gère leur rémunération. Il aime son travail parce qu’il lui permet d’apprendre de ses collègues. Il a aussi appris à gérer une équipe et a travaillé son expression orale.
Il vit avec des amis, l’ambiance de la colocation est bonne et ils contribuent tous à payer le loyer et les factures. Il continue d’étudier et travaille en même temps, même s’il trouve difficile d’étudier tout en étant employé à temps plein et il finit souvent sa journée épuisé. Malgré cet emploi du temps chargé, il a trouvé le temps d’installer un routeur Wi-Fi pour profiter d’Internet et comme il a des amis et une famille qui le soutiennent, il a une vie sociale épanouissante.
Ses rêves
Sunil a le sentiment d’être devenu beaucoup plus responsable depuis qu’il a commencé à se projeter dans l’avenir. Il rêve de fonder un foyer, n’importe quel endroit du monde lui conviendrait. Quand il aura son diplôme il aimerait devenir inspecteur de police parce qu’il aime leur intégrité, leur discipline et le port de l’uniforme. Il a envie de faire régner l’ordre pour améliorer la justice sociale de son pays.
Sa valeur favorite
Sa valeur favorite est la confiance ; il dit que grâce à la confiance nous sommes reliés aux autres. Il trouve intéressant de savoir qu’il faut des années pour établir un sentiment de confiance entre 2 personnes, et qu’il suffit à peine de quelques secondes pour la briser. « Quand on se fait confiance, on est libéré de la crainte que quelqu’un abuse de nous ou nous nuise ; le doute entre proches disparaît et on est plus rarement en colère ».
L’histoire de Javed
Javed est arrivé à l’âge de 13 ans à TARA en 2009. Aujourd’hui, avec sa licence de tourisme en poche, il a récemment été engagé dans un hôtel à Delhi, après avoir travaillé deux ans dans une agence de voyage. Il organise aussi des tours guidés de Delhi et apprends le français afin de diversifier ses services ! Il est très reconnaissant envers TARA, il vient voir régulièrement les enfants et aider l’équipe.
Il habite avec son frère Jaan et sa famille à Okhla. Il croit très fort en TARA, où il dit avoir été « nourri à la cuillère ». Après avoir quitté TARA, la vie est devenue très différente, il n’y a plus personne pour le guider au quotidien et il doit tout faire tout seul. Il considère que TARA est un endroit incroyable où les enfants sont bien nourris et ont une plateforme pour développer leurs compétences et grandir en sécurité. À TARA, il détestait se faire réprimander par le staff quand il revenait en retard du parc, mais avec le recul il y voit désormais une preuve supplémentaire de bienveillance. Sorti de TARA, il a constaté qu’il est difficile de survivre, il faut se battre chaque jour. Mais TARA lui a permis d’améliorer ses compétences suffisamment pour qu’il ne retourne pas à sa vie d’avant.
Ses rêves
Son rêve le plus fou serait d’aller avec tous les garçons de TARA dans un camp d’activités dans l’Himalaya. Pour se distraire, il regarde des chaînes d’histoire, de films ou de reportages. Il va parfois à des fêtes retrouver ses amis. S’il avait un vœu, ce serait de voyager dans le monde entier.
Sa valeur favorite
Sa valeur favorite est l’éducation parce qu’en comparant son présent à son passé, il constate une incroyable amélioration : elle a joué un rôle majeur dans sa vie.
L’histoire de Jaan
Jaan se rappelle qu’il est arrivé à TARA précisément le 23 mars 2009 et il y est resté jusqu’en 2015. Il est désormais un jeune homme de 24 ans qui travaille comme un employé administratif dans une agence immobilière. Son travail consiste essentiellement à régler les factures, écrire aux clients, établir les factures, les reçus et surveiller la comptabilité. Il aime son travail malgré un salaire qu’il souhaiterait supérieur.
Il habite avec son frère Javed à Okhla. Il juge qu’habiter à Okhla est assez dur, mais la vie nécessite parfois des compromis. Les deux frères ont construit une maison à Okhla, ce qui la rend tout de même plus facile. Cela fait un an qu’il a obtenu son diplôme, et il est inquiet du manque d’offres sur le marché du travail. Pour le moment, il met de l’argent de côté pour faire un master en Ressources Humaines. Il fait attention à sa santé, car son entreprise ne propose aucune assurance.
Pour Jaan, TARA est un endroit qui aide les gens à devenir de meilleures personnes. Il dit que « c’est une lampe qui vous montre le chemin dans l’obscurité comme si vous étiez abandonné dans une cave sombre sans savoir où aller ». En quittant TARA, il a réalisé l’importance des valeurs ; il nous encourage à maintenir ces valeurs qui sont belles quand elles sont mises en œuvre et aident les gens à se définir.
Ses rêves
A la question « Est-ce qu’il y a quelque chose que tu regrettes dans ta vie ? », il a répondu avec sagesse qu’il tient à distance cette pensée qu’il trouve négative et démotivante. Il dit être heureux de ce qu’il a jusqu’à maintenant, et va continuer à travailler pour subvenir à ses besoins. Pour lui, les rêves ne sont que des rêves – même s’il a encore beaucoup à explorer. Il « essaie de suivre la direction du vent pour ne pas se faire fouetter par les vagues ».
Sa valeur favorite
De ses expériences de vie il retient l’importance de la valeur courage, car malgré les nombreux obstacles rencontrés, il a réussi à obtenir un diplôme dans une université prestigieuse et est toujours vivant et en bonne forme. Il a appris à se relever malgré les coups durs.
L’histoire de Rakesh
Rakesh a eu la chance d’être à TARA jusqu’en 2017. Il a désormais 20 ans et travaille dans un magasin Decathlon, en tant que conseiller sportif. Il aide les clients à trouver les bons articles en fonction du sport qu’ils pratiquent. Il aime beaucoup son travail et apprécie le fait qu’il n’y ait personne d’autoritaire dans son magasin.
Rakesh habite à Dilshad Garden dans un appartement, les voisins sont gentils et la communauté est paisible. Pour équilibrer ses études et son engagement professionnel, il étudie pendant 3 heures le matin et va au magasin l’après-midi. Quand il ne peut pas étudier le matin, il le fait le soir vers minuit. Quand il aura obtenu son diplôme, Rakesh veut devenir comptable, dans une entreprise mais pas une banque. En-dehors de ses jours de semaine chargés, il a un jour de congé par semaine et en profite pour aller à des soirées ou regarder des films.
Le seul avantage qu’il trouve à avoir quitté TARA est l’indépendance qu’il a gagnée ; il apprécie sa tranquillité. Il trouve que TARA est un excellent endroit pour les enfants, où de solides bases sont posées et où on les aide à construire leur futur. Il est très fier de ce que TARA fait pour les enfants. Pour reprendre ses mots, ce qu’il est devenu « est grâce à TARA ». Quand il a quitté TARA, il dit avoir rencontré des personnes de toutes saveurs : certaines étaient amères voire acides, tandis que d’autres étaient délicieuses et douces. Il n’avait jamais connu une telle diversité de personnalités à TARA, l’expérience est donc totalement nouvelle pour lui.
Ses rêves
S’il devait faire un vœu, il rêverait d’une maison solide (pas d’un bungalow), qui puisse le protéger de la pluie et abriter toute sa famille sous un toit.
Sa valeur favorite
Sa valeur préférée est l’intégrité ; il a travaillé cette qualité à TARA et réalise désormais à quel point elle est importante, car elle aide à créer un sentiment de confiance entre collègues.
L’histoire de Vinay
Vinay est un jeune homme polyhandicapé, atteint de paralysie cérébrale qui souffrait de problèmes cardiaques à son arrivée à TARA en 2016.
Ses premiers moments à TARA furent difficiles, Vinay ne voulait pas interagir avec les autres enfants ou suivait passivement le groupe sans vraiment s’y mêler. Il refusait totalement de se joindre aux autres quelque soit l’activité proposée. On pouvait sentir le poids de ses insécurités et de son manque de confiance.
Afin de l’aider à se sentir mieux et dépasser ses peurs, TARA lui a apporté un cadre de vie sécurisant et un accompagnement individualisé ; à travers notamment la préparation d’un programme d’activités physiques adaptées à ses capacités. En 2016, Vinay a également bénéficié d’une opération de chirurgie cardiaque de pointe. Veuillez trouver ici l’article expliquant les détails de l’opération.
Isha George, travailleuse sociale à TARA Boys, se dit très fière de Vinay et de son parcours. Il lui a fallu en effet beaucoup de courage pour vaincre ses peurs, gagner confiance en lui et devenir le jeune homme souriant et motivé que nous apprécions tous.
Aujourd’hui, Vinay est un jeune homme éduqué, qui vit à VatsalyaGram à Vrindavan, Mathura, un centre d’hébergement pour adultes handicapés. Il y bénéficie d’un accompagnement adapté et participe à différentes formations professionnelles. Encore un immense merci au soutien de tous ses sponsors !
Ses rêves
Vinay rêve de posséder un téléphone portable pour pouvoir écouter des chansons tout au long de la journée. L’objectif professionnel qu’il s’est fixé est de travailler dans le secteur public.
Sa valeur favorite
Le respect est sa valeur préférée. Selon Vinay, il est très important d’être une personne attentionnée et à l’écoute des autres. Ce qui donne beaucoup de satisfaction à Vinay, c'est d'aider les personnes dans le besoin. En outre, il pense qu’il est très important de respecter les femmes et s’est affranchi de beaucoup de préjugés.
Le "Street Project"
Le but de ce street project était de comprendre la vision que les filles peuvent avoir de la rue, en prenant en compte le fait qu’elles ont pu y vivre par le passé, été exposées aux violences que renferme cette dernière, ou a minima été victimes d’un passé traumatisant.